Après l’inauguration, en 2015, d’une aérogare provisoire destinée aux vols internationaux pour faire droit aux exigences des standards internationaux, l’aéroport international de Ndjili fait très bientôt faire un saut dans la modernité avec la construction d’une nouvelle aérogare définitive. Les travaux, pour ce faire, ont été lancés ce mercredi 2 mai 2018 par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, au cours d’une cérémonie de pose de la première pierre.
Selon les explications qui lui ont été fournies par le Directeur général de la RVA, les infrastructures attendues sur le site, qui est contigu au terminal actuel de la Monusco à Ndjili aéro, comprennent plusieurs ouvrages, notamment une nouvelle aérogare d’une superficie de 40.617 m2 comprenant un rez-de-chaussée pour les arrivées, une mezzanine pour les transits et un niveau supérieur pour les départs. Le bâtiment abritera aussi des comptoirs d’enregistrement, des salles de bagages arrivée et départ, des appartements, des espaces publics, des galeries marchandes, etc.
Il est également prévu74.517 m2 de nouveaux tarmacs connectés à l’aérogare par des sas d’une capacité d’accueil simultané de dix aéronefs ; un parking à véhicules de 1.200 places avec fontaine ainsi que le prolongement des taxiways parallèles et des bretelles de 68.891 m2. Les travaux prévoient aussi l’installation des outils informatiques modernes d’exploitations et de télésurveillance des installations et ses environs, une déviation du Boulevard Lumumba sur 5 Km ainsi que la formation du personnel destiné à exploiter les futures installations.
Coût global 364,9 millions de dollars américains cofinancés par Exim Bank of China et le Gouvernement congolais qui prend en charge 40% de ce coût. Sur sa part, la partie gouvernementale a déjà disponibilisé 20 millions de dollars américains. Le délai contractuel est fixé à 36 mois, soit 3 ans, à dater du premier paiement. Pour ce qui le concerne, le Gouvernement est déjà prêt avec sa part de financement.
Suivant le contrat signé avec la RVA, les travaux vont être réalisés par la firme chinoise Weihai International Economic and Technical Cooperative (Wietc). Une société qui a une longue expérience dans le domaine avec des réalisations telles que les aéroports internationaux de Maya Maya à Brazzaville, de Lomé ou encore de Malabo. En RDC, Wietc a signé, entre autres réalisations, l’hôtel du Gouvernement, l’hôpital d’amitié sino congolaise de Kingasani, la cité oasis à Bandalungwa, des projets d’adduction d’eau potable à Lubumbashi ou encore certaines routes dans l’ancienne province de l’Equateur à travers sa filiale en RDC qui est SZTC.
Commentant l’événement du jour et sa portée le Directeur général de la régie des voies aériennes, Abdalah Bilenge, a noté qu’il s’agit-là d’une réponse aux enjeux nouveaux du transport aérien en RDC et dans la région. La nouvelle aérogare de Ndjili, à l’architecture futuriste, vient aussi mettre fin aux critiques comparatives sur les terminaux aéroportuaires par rapport à la dimension du pays, a-t-il ajouté.
Le DG Mbaka a ainsi noté que cette date du 2 mai 2018 sera gravée en lettre d’or dans les annales des infrastructures aéroportuaires, avant d’exprimer sa gratitude au Chef de l’Etat qui a, non seulement inspiré ce projet, mais aussi suivi les corrections et autres modifications à travers ses orientations tout au long de l’élaboration de ce projet.
Même mots de reconnaissance du Vice-premier ministre en charge des transports et voies de Communication. José Makila Sumanda a également mentionné que ce projet se justifie par « les exigences de modernité et la mise aux normes conséquentes des infrastructures de l’aéroport international de Kinshasa N’Djili qui revêtent aujourd’hui un caractère prioritaire et urgent.
La toute première aérogare de Ndjili avait, en effet, été mis en service en 1956 et ne répond plus aux normes actuelles de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Les installations de cette aérogare seront détruites pour l’érection d’un terminal cargo, tandis que le trafic domestique sera pris en charge par l’aérogare modulaire internationale.
En attendant, c’est un Joseph Kabila plein d’espoir qui est repartis du site du futur Ndjili aéro newlook avec un ferme espoir d’y retourner dans trois ans.
Jonas Eugène Kota